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 C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu]

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MessageSujet: C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu]   C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Icon_minitimeSam 10 Avr - 14:15

"C'est une histoire de Papillusion."
Avec Kleenex et Myu.
C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Sanstitre-3-1C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Sanstitre-3-1



    Banbury, 1854

    Aimez-vous les bleus papillons ? Car les bleus papillons ne vous aiment peut-être pas. La beauté n’aime que ce qui lui ressemble. Ou pas. Mais ne dit-on point que qui se ressemble s’assemble ? Alors comment le sublime bleu papillon pourrait-il s’allier à la laideur du genre humain ? Et bien il ne pouvait pas. Et pour tout dire, cette question resterait à jamais sans réponse, car il bien connu que rares sont les papillons à avoir assez de bravoure pour affronter l’Homme. D’autant que les quelque uns n’étaient pas bleu, c’était évident. Ils ne franchiraient jamais le fossé qui les séparaient du géant, voilà pourquoi nous ne pourrons trouver une solution satisfaisante à notre problème. Ou peut-être que cela voulait tout simplement dire non. Insectes traumatisés, chassés, séchés comme de vulgaires bâtonnets de réglisse trop longtemps laissés au soleil. Ils ne nous aiment pas. Définitivement. Avant, elle en était sûre, Adam et Eve vivaient en harmonie avec les bleus papillons. Adam et Eve, qui sont-ils ? Elle ne savait point. Elle ne se préoccupait en aucun cas du savoir. Elle savait lire, écrire, et même compter. Comment l’avait-elle appris ? Elle ne se rappelait pas de choses si futiles. Tout ce que Miss savait, c’était qu’elle le savait. Sa mémoire ne jugeait jamais bon de retenir quoique ce soit. Aussi était-elle particulièrement ignorante. Les bourgeois, ou la noblesse anglaise, il s’agissait là d’une affaire épineuse. Le soucis, avec les bleus papillons, c’est que malgré leur grâce et leur raffinement, ils étaient pauvres ; l’Homme est riche. Riche de cœur et de pensée. Riche de biens et d’expérience. Quel matérialiste.

    Le saviez-vous ? Les potirons sont rond, et non pas triangulaire. Où sont-ce des sphères ? Que diable ! Idiotie ! Avez-vous déjà vu un potiron ? Elle, non. Elle ne savait pas à quoi cela devait ressembler, sauf sous forme de soupe. Elle avait déduit qu’à cette couleur orange, le légume se devait d’être bleu. Car elle aimait la soupe de potiron, alors à l’instar des bleus papillons, nous avions là quelque chose de tout bonnement exquis. Sauf qu’elle détestait ce met. Où peut-être n’était-ce pas le cas ? Dieu seul le sait. Ce qui nous ramenait indubitablement à l’épique histoire de Monsieur le Décrotteur de rien. Connaissez-vous, le Décrotteur de rien ? C’était une femme. La ménagère, qui chaque jour, nettoyait la poussière inexistante. Qui voyait la poussière ? Elle, sans doute. Transposée dans le fil lumineux apporté par la fenêtre de sa chambre, les grains, tranquilles, se laissaient emportés par la gravité. Qui la traite d’ignorante ? Elle ne l’était pas, non. Connaissez-vous Newton ? Elle, oui. Pour tout dire, elle se laissait penser qu’elle ne savait pas, mais elle savait. Elle savait, mais n’avait jamais vu de potiron. Et pour une, fois c’était une vérité admise. Elle savait qu’elle ne savait pas, mais pensait ne pas savoir qu’elle savait. Et cela, elle le savait aussi. Compliqué, huh ?

    Mais, pas d’inquiétude, mes chers lecteurs, tout est question d’habitude. Vous verrez, vous aussi, vous comprendrez. Ou pas. Allons, allons. Et pourquoi ne quitterions-nous pas ces pensées farfelues ? Voilà que l’ombre lui parlait, en caressant encore ses courts cheveux blonds. Ces cheveux, si clairs. Miss était belle, l’on n’aurait jamais pu dire le contraire. Sa peau si blanche, si pure, signe incontesté de son rang. Peut-être trop ? Cet aspect cadavérique, décidément, gâchait bien des choses. Pourquoi à cette instant, assise sur cette chaise en bois, pourquoi devait-elle tuer son visage égaré et le remplacer par un sourire si carnassier ? Je cherche à croire que cela faisait activement parti de son charme, pour peu que vous soyez fort d’esprit. Miss était belle, si sa vue ne vous terrorisait pas. Il fallait apprécier la douceur et l’élégance de chacun de ses mouvements, la prestance de sa démarche, sa tenue droite et parfaite. Si parfaite qu’en fin de compte, elle n’était peut-être qu’une vulgaire poupée de porcelaine. Et pourtant, la vielle domestique brossait les cheveux de « Mademoiselle ».

    On lui avait mis sa plus belle toilette, on avait coiffé ses cheveux de la plus agréable des manières. Pourquoi tant de douleur ? Ne pouvait-elle pas rester en pyjamas. Après tout, elle restait à l’intérieur. Dans sa chambre. Toute la journée, elle ne bougeait pas. Ne mangeait pas. Il ne s’agissait jamais que d’une habitude. Tout ce qu’elle voulait, c’était de la soupe de potiron. Oui, c’était divinement immangeable. A un tel point, qu’elle n’avalerait que cela le restant de ses tristes jours. Oui, aujourd’hui, ils avaient des invités. Et des invités de marque. Trois personnages arriveraient chez eux, pour un déjeuner, disons… d’affaires. Des bourgeois. Riches, exactement ce qu’il faudrait à sa famille. Eux avaient un titre qui intéressait les bourgeois. Les bourgeois avaient l’argent qui intéressait sa famille. Un couple de marié, viendra avec le fils. Qu’elle devait rencontrer, et apprécier, et à qui elle devait montrer les plus douces de ses manières, lui disait la vieille. Ce serait son futur mari. Boarf. Cet homme ne l’empêcherait pas de rester à ses habitudes. A vrai dire, elle s’en fichait. A moins qu’elle ne décide subitement que ce ne serait plus le cas. Mais soit.

    Miss attendit patiemment. Elle est ses parents attendaient leurs clients avec impatience, dans le Hall d’entrée de leur manoir. Une belle maison. Parfaitement anglaise. Et tout à fait immense. L’heure était arrivée. Et que faisait donc Mademoiselle Lemmon ? Miss, d’éducation respectable, se tenait droite, dans sa robe noire froufroutée, de la mode passée, prête à rendre ses hommages aux bouseux qui allaient fouler le seuil de sa porte, et violer son territoire. Devinez donc. Qui est le bleu papillon, dans cette histoire ?
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MessageSujet: Re: C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu]   C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Icon_minitimeLun 26 Avr - 17:27

C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Warren10

    J’entendis de vagues bruits de pas, ne sachant trop si c’était mon imagination ou bien la réalité qui me faisaient parvenir ces sons. Tout d’un coup, j’entendis un bruissement de Tissus. Je me sentis comme aveuglé, par réflexe je me réfugiai sous mes couvertures. Il faut dire que je n’avais strictement aucune envie de me lever. C’est alors que les pas se rapprochèrent pour maintenant être à quelque centimètre de moi. Je voyais déjà l’air mécontent de la vielle dame qui tentait de venir me réveiller tout les matins. Car oui, tous les matins c’est la même chose, mais nous savons l’un comme l’autre que je resterais quand même au lit, quoi qu’elle fasse. J’entendis un grognement de la part de l’autre. Inhabituel. Oui, c’était inhabituel, la plupart du temps elle se contentait simplement de partir en râlant.

    - Monsieur Warren… Vous ne pouvez simplement PAS vous permettre de toujours faire la grasse matinée ainsi.

    Je fais ce que je veux, ne suis-je point chez moi?

    - Et puis vous savez bien qu’il y a quelque chose d’important aujourd’hui, vous ne pouvez vous permettre d’arriver en retard.

    Quelque chose de prévu? Dès le matin? Je soupirai, je savais bien que je n’avais pas le choix. Même si je n’étais pas au courant de ce que j’allais encore être obligé de faire, j’avais l’habitude, et je savais bien que même si je posais des question a cette chère bonne, elle n’allait pas me répondre. C’était toujours comme ça quand mon père tentait de me faire faire quelque chose qu’il savait que je n’allais pas vraiment apprécier.

    C’est ainsi que je dis à contrecœur m’extirper de mes chaudes couvertures tandis que l’autre sortait, satisfaite d’avoir accomplit son travail, pour une fois.
    J’avais beau être noble, mais je sortais plutôt rarement de chez moi publiquement et je détestais ces moments où j’étais obligé de le faire, car mon père, de son coter aime bien montrer son argent a tout et chacun.
    Avez-vous crus un instant que j’étais comme lui? Non, un paysan ne sera au grand jamais pareil a un noble, autant a l’extérieur qu’a l’intérieur. Le noble vous semble à coup sûr plus pur, plus beau, plus majestueux. Le paysan, sal, la peau tannée par le soleil ou bien les vêtements encore sale de leur besogne accomplie. Mais après réflexion, qui s’enrichit sur le dos de qui? Lequel des deux profitera de l’autre?
    Comme vous pouvez le constater, je n’ai point toujours été dans cette demeure froide et sans vie. Je ne suis ici que pour les apparences, et pour servir a mon père, un noble de bonne lignée. Je n’ai point toujours été le fils légitime de cet homme, avant que sa précédente femme de meurs, il avait comme maitresse une paysanne. Paysanne qui devint ma mère avant que son amant ne cesse de la voir. J’avais douze ans quand ma mère décéda, pour conserver les apparences, ce fut Francis O’connor, mon très cher paternel qui me prit sous son aile, me traitant plus comme un employé que comme un fils.
    Comme je le disais, sa femme décéda a son tours, puisque morte elle ne pouvait point lui donner d’héritier, il consentit a me considéré comme tel. Cela fais maintenant 5 ans qu’il s’évertue a répété que j’ai toujours été le fils de sa femme, et a en voir le résultat, il ment plutôt bien.

    Je savais bien le traitement qui m’attendait si jamais je ne faisais semblant d’être le fils obéissant qu’il désirait. C’est donc machinalement que je peignai mes courts cheveux noirs, d’un noir qui jurait avec le blond doré de la chevelure de mon père et de ma fausse mère. Je me vêtis d’une simple chemise blanche et d’un pantalon noir avant d’enfiler mon long manteau de jais. Ne me restais plus qu’à me rendre a la diligence qui semblait m’attendre devant la demeure.

    Quand j’y arrivai, deux personnes se trouvaient déjà à l’intérieur. Vous le devinez bien, mon père et sa nouvelle femme. Quoi? Ne vous l’avais-je pas dit? Mon père s’est remarié. Il faut dire que son argent attire nombre de femmes.
    Je ne sais combien de temps dura le trajet, trop occupé à regarder par delà la fenêtre, perdu dans les champs, a regarder la vie des gens travaillant pour gagner leur pain. Regardant de loin un rêve, un passé, un monde que je ne peux maintenant qu’observer, sans jamais pouvoir m’en approcher. Il faut dire que le temps où j’en faisais partie me manque cruellement, mais il est maintenant trop tard pour regretter.

    - J’espère qu’elle te plaira, Warren.

    Ah, il me parlait… Que qui me plaira? Ce n’est qu’à ce moment que j’eu un mauvais pressentiment.
    Sous mon regard interrogateur, il sourit. Il savait bien que je n’écoutais pas ce qu’il radotait.

    - Je compte sur toi. Si tout se passe bien, on commencera les préparatifs du mariage demain.

    Mariage? Mon cerveau fit rapidement les rapprochements. Hmph… C’était bien la première fois qu’il me faisait le coup. Je n’avais strictement aucune envie de me marier avec une inconnue. Mais me marier voulait aussi dire quitter la maison de cet homme. Lequel était le mieux? Enfin, je verrais bien en temps et lieux…

    - Ce mariage apportera beaucoup de prestige à notre famille, donc je peux te faire confiance?

    En gros, il voulait encore que je fasse mon visage à deux faces. J’avais bien l’habitude de jouer la comédie, et j’avais, avec le temps, acquis une grande maitrise de moi. Évidement, sinon, il serait déjà éjecté du véhicule… ou bien mort depuis quelque années déjà.
    Vint le temps où enfin nous nous arrêtâmes. Nous étions devant ce qui ressemblait plus à un château qu’a un manoir. C’était tout à fait immense. On nous conduisit bien vite dans la salle où allait se passer... L’entretient? Oui, on peut bien appeler ça comme cela. L’homme qui me sert de père me regardant intensément, j’avançai pour me retrouver devant eux, me penchai en retirant le chapeau noir que j’avais posé sur ma tête au moment de sortir de chez moi, un peu plus tôt, dans une courbette élégante.

    - Toutes mes excuses pour ce retard.

    Car oui, nous étions arrivés en retard, un léger retard d’une dizaine de minutes a l’heure prévue, mais un retard est un retard… Je me relevai en remettant mon chapeau à sa place initiale tout en me présentant. Ce n’est qu’à ce moment que je remarquai que je ne savais rien de ceux auquel j’avais affaire.

    - Warren O’Connor, pour vous servir.

    J’avais adopté comme rôle celui qui me semblait le plus approprié dans ce genre de situation, aussi, un sourire était affiché sur mon visage depuis mon arrivée dans la salle.



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MessageSujet: Re: C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu]   C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Icon_minitimeDim 2 Mai - 13:47


    Argent, argent, argent. Ils n'en avaient plus, les papillons. Ils étaient pauvres, mais riches d'esprit. Combien avaient cette qualité, belle, si belle. Certainement, eux. Mais ses parents n'étaient pas réfléchies. Ils étaient idiots, et cultivés. L'un n'aura jamais empêché l'autre, c'est connu. Mais que l'on en dise ce que l'on veut, Miss était cultivée. Enfance serrée dans son corset spartiate, abreuvée de la fameuse littérature française. Une femme pleine de talents, n'est-ce pas ? Friande de théâtre, elle détestait y aller. Ou elle aimait. Le suicide d'Hermione n'était-il pas un délice ? Et la folie d'Oreste ? Quels sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? La jalousie, le cœur des amants, la tragédie dans toute sa splendeur. Oui, elle aimait le théâtre, et l'aimait en détestant y être. Le lire n'était que supplice, joué par des amateurs étaient un sacrilège. Qui leur pardonnerait cette charpie ? Peut-être bien elle. Ou peut-être pas. C'était toute une réflexion. Le théâtre interdisait d'amener avec soi de la soupe de potiron. Quels idiots, avec leurs goûts d'insectes des bas fonds. Ces ombres n'avaient aucun charme. Non, en réalité, elle détestait le théâtre.

    Qu'en était-il de l'attente ? Ils étaient en retard, insolents. N'avaient-ils donc aucunes manière ? Mais Mademoiselle ne bronchait pas, et restait là, sans un mouvement, figée. Ses deux parents se tenaient à trois mètres de là. Ils avaient peur d'elle. Ils disaient bien le contraire, mais c'était une évidence. Elle savait que ce mariage n'était pas censé ramener seulement la prospérité de la famille, mais également permettait à monsieur et madame Lemmon d'envoyer leur effrayante fille loin d'eux. Oh, ce couple là espérait bien convaincre les O'Connor de la prendre avec eux, après le mariage. Après tout, une fois mariée, elle serait sous la tutelle de son mari, et ce sera officiellement à lui de s'occuper d'elle. N'était-ce pas le plan parfait ? D'une pierre deux coups, n'est-ce pas ? Oui, c'était ce qui était prévu. Et bien évidemment, la future mariée le savait, et s'en comptait. Elle devait sa naissance, à ces personnes. Papa, Maman. De grandes personnes, en dehors d'avoir l'honneur de partager un peu du sang de la famille royale, qui donnèrent la vie à un être aussi merveilleux qu'elle même. Elle les respectait donc, et leur obéirait, puisqu'elle leur devait le monde.

    Alors la vieille Owens, Décrotteuse de rien, ouvrit la porte, pour annoncer les invités. Miss ne bougea pas, aussi souriante qu'un abricot. Je crois que l'on peut sourire comme un abricot, dans l'optique où un abricot ne sourit pas. Mais elle souriait discrètement, d'une manière bien douce, qui, généralement, ne présageait rien de plus qu'une pensée plaisante. Et cette pensée plaisante était l'optique de pouvoir enfin avaler un peu de soupe de potiron. Trois sombres brumes pénétraient sa demeure. Une ombre brune, deux ombres blondes. Leur vision la dégoutait déjà, que cela dut empirer lorsque l'ombre brune se présenta. Les parents étaient amis. Plus ou moins. Ils ne s'étaient pas revus depuis des ans, avant cette histoire de mariage. Elle n'appréciait pas qu'un enfant se présente avant que ses parents ne l'ai fait pour lui. C'était une preuve de non-respect envers ses créateurs. Ses parents affichèrent un sourire douteux. Mais après tout, n'était-il pas charmant, tout de même ? Quant à elle, patiemment, elle attendit d'être présentée, avant de présenter ses hommages sans un mot, par une agile révérence, sans même être gênée par les nombreux jupons qui trainaient sur le sol. Dans toute sa grâce, si naturelle. Spectacle aussi merveilleux qu'étrange.

    - Miss, pourquoi ne ferais-tu pas visiter le domaine à ce beau jeune homme, avant le déjeuner ? Faire un peu connaissance, pendant que nous discutons de détails avec ses parents.

    Demanda le petit homme brun, plus intimement appelé Père. Notre petite tête blonde acquiesça. Que pourrait-elle refuser à cet homme ? Elle n'avait ni la position, ni l'envie. D'autant que... Pourquoi s'embêter à lui faire visiter un endroit qu'il ne reverrait peut-être plus ? Oh. Pourquoi gaspillerait-elle son énergie à ce type de dessein ? Il n'en était sûrement pas digne. Dans tout son égocentrisme, elle fit un pas vers l'ombre brune, dans un sourire carnassier, affiché de toutes ses dents, elle daigna lever la tête vers lui. N'était-ce pas juste malheureux, d'être si grand ? Elle paraissait si petite, à ses côtés, et se sentait pourtant géante. Allons, sombre personnage, effacez-moi ce laid sourire, il ne vous sied guère.

    - Suivez-moi donc, je vous prie.

    Avec une telle politesse, elle aurait dû être agréable, mais ne l'était pas. Ça foutait plus les jetons qu'autre chose. Mais soit, c'était une habitude à prendre. Premier contact, première parole. A vrai dire, elle n'attendait absolument aucune réponse, puisqu'il se devait de la suivre. C'était important pour leurs parents de s'entretenir au sujet de ce mariage. Miss ne s'assura même une seconde qu'il la suivait bien. Elle en était sûre. Elle pouvait entendre d'ici son souffle, ses battements de cœur, bien dissimulés par le bruit de ses pas. Une lourde marche, régulière, agréable à l'oreille. Qu'il puisse être beau, ou laid, ou bon, ou mauvais, elle s'en moquait.
    Où le menait-elle ? Sa chambre. Après avoir passé l'escalier du haut menant au premier étage, ils traversèrent quelques couloirs, silencieusement, s'enfonçant encore un peu dans la sombre demeure. Silencieusement ? Elle le croyait. Peut-être avait-il ouvert la bouche, elle n'avait rien entendu. Ou peut-être ? Qui pouvait le savoir. Avait-il demander quelque chose ? Seul lui le saurait. Mais l'heure n'était pas à cela, puisqu'elle l'emportait vers son antre. Ou plutôt, elle s'y emportait seule. Qui avait dit qu'il pouvait pénétrer son confortable nid ? Ses parents même n'y entrait jamais. Seule la Décrotteuse de rien en avait l'autorisation. Aussi, à deux pas de la porte, elle s'arrêta. Les parents n'y verraient rien.

    - Attendez-moi ici, je vous prie. Restez là.

    Dit-elle, en lui montrant le mur peint du regard. Puis, elle disparu derrière le battant de la porte, pour aller s'asseoir sur la chaise en bois miteuse, près de la fenêtre. Elle était ici, parfaitement chez elle. Une grande chambre, vide, avec pour unique meuble le lit, l'horloge, et sa chaise. Oh, elle ne sortirait pas avant une bonne heure. Pour le déjeuner, en somme. Et lui devait lui obéir, et ne pas bouger. L'attendre. Car sa place était dehors.
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MessageSujet: Re: C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu]   C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Icon_minitimeMer 23 Juin - 18:49

    Je détournai légèrement la tête, un peu ailleurs. J’avais beau faire mon plus charmant sourire, je n’avais qu’une envie, partir de cet endroit. Pour tout dire je n’avais rien à faire là, mais d’un autre côté je n’étais pas tout a fait sûr de pouvoir m’échapper une fois encore…
    Puis, vint le moment où l’on laissa entendre que je devrais suivre ma… prétendante? Ce fut la première fois où je posai réellement mes yeux sur elle. J’eu un frisson en croisant ce visage sertit d’un sourire psychotique. Je ne savais pas si je lisais dans ses yeux de la folie pure ou une lueur tout à fait lucide. Je devais suivre cette… il n’y avait même pas de mot pour décrire ce que j’avais devant les yeux. Celle qui se tenait devant moi semblait autant pouvoir sortir tout droit d’un asile qu’être celle qu’elle semblait être, aristocrate bien éduquée. Je n’arrivais même plus à garder l’air que j’asseyais de garder tandis que ses yeux étaient posés sur moi. Je comprenais tout d’un coup tout à fait la raison qui les Lemmon à marier leur fille. Cette Miss était loin d’être une de ces gosses de riches gâtées et banales auxquelles j’avais l’habitude depuis quelque temps et à laquelle je m’attendais. Aussi, j’étais légèrement déstabilisé, bien que rien n’en paraisse extérieurement.

    - Suivez-moi donc, je vous prie.

    Je hochai légèrement la tête tandis qu’elle me tournait le dos sans attendre une réponse de ma part, surement persuadée que j’allais la suivre. Bien que je n’aie aucune envie de me balader dans des couloirs vides de monde seul avec elle, je la suivis, sachant que je n’avais pas trop le choix…

    Bien qu’habituellement le silence ne me dérange pas, j’étais particulièrement mal à l’aise tandis que nous marchions dans une bâtisse dont je ne connaissais rien, si ce n’est que le nom des personnes auquel il appartient. Aussi, je tentai à deux reprise de commencer une conversation quelconque, et ne fut pas du tout étonné qu’elles se finissent en échecs lamentable, c’est à peine si j’avais l’impression que l’autre avait entendu… Et encore, j’en avais quelque doutes vu le changement de comportement qu’elle avait eu quand j’avais parlé… c’est à dire aucun.

    Nous arrivâmes devant une porte devant laquelle elle s’arrêta. Elle me demanda de l’attendre là puis s’introduit par l’ouverture avant de disparaitre complètement de ma vue. Je soupirai distraitement en appuyant mon dos contre le mur près de la porte. Je ne savais pas si j’étais soulagé ou ennuyé qu’elle soit partie, me laissant seul.
    Les minutes passèrent, défilant beaucoup plus lentement que je ne l’aurais espéré. C’était surtout l’absence de bruit dans l’autre pièce qui m’exaspérait. Je n’avais pas le courage d’entrer et lui demander ce qu’elle faisait, mais ce n’était pas l’envie qui manquait.
    Cela faisais maintenant au moins vingt minutes que je poireautais dehors. Elle le faisait exprès? Ça ne m’aurait même pas étonné. J’ai beau être quelqu’un de patient, je n’étais pas de la meilleure humeur du monde, et avoir l’impression que l’on se joue de moi n’améliorait pas mon état.

    Un peu plus de cinq minutes de plus s’étaient écoulée, et ma patience commençait sérieusement à flancher. Je soupirai bruyamment avant de me positionner devant la porte et cogner quelque coup qui brisa le silence qui régnait dans le couloir. Prenant une inspiration et tentant avec assez de succès de garder une voix claire d’où ne perçait pas mon irritation, je pris la parole.

    - Mlle Lemmon?

    J’hésitai entre lui dire le fond de ma pensé –ce qui n’était pas des paroles les plus douces à l’oreille- ou lui demander simplement ce qu’elle faisait. La deuxième me semblait plus sensée, bien que la première fut plus tentante. Gardant mon rôle, je décidai simplement de lui poser la question.

    - Hum… arrivez-vous bientôt?

    Je restai patiemment derrière la porte de ce que je devinais être la chambre de celle à qui me m’adressais, ne sachant vraiment si je devais m’attendre à une réponse ou non… Le poing toujours sur la porte de bois, j’écoutais avec irritation le silence, attentif au moindre bruit de pas et prêt à ouvrir la porte ou à ficher le camp si rien ne venait. Après tout, je n’avais strictement aucune envie de rester là à attendre que Miss soit d’humeur à sortir de sa chambre, déjà que j’étais plus que frustré par la situation dans laquelle j’étais avant que je ne rencontre le personnage.
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MessageSujet: Re: C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu]   C'est une histoire de Papillusion. [PV-Myu] Icon_minitime

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