Si j'te trouve, j'te tue ~ ♪♫

J’attendais sa réponse lorsqu’il soupira. Je relevai ma tête en sa direction, voulant écouter sa raison. Étonnement, j’avais un peu peur de sa raison, peur qu’elle lui avait dit que je l’aimais. Si elle lui avait dit… Je ne sais pas ce que je ferais…

-T'es mon meilleur ami non?

J’eus des papillons dans le ventre. Non… Elle ne lui avait toute de même pas dit…? Je fis signe de oui de la tête puis la baissa. J’attendais la pire chose que je ne voulais vraiment pas entendre. Non! Elle ne devait pas… Sinon… Sinon… Je serais la personne la plus malchanceuse du monde.

-elle a dit des horreurs... De vrais horreurs. Je ne veux plus la voir!

Tous les papillons disparurent. Je me demandais de quelles horreurs il s’agissait. Je relevai la tête, intrigué par ‘’les horreurs’’ en question. À ce que je sache, je n’avais rien dis qui aurait pu être ‘’méchante’’ à propos de Vincent. Elle, elle en a dit. Elle a dit des choses qui pourraient briser le cœur de Vincent. Des choses que, même moi, je n’aurais jamais dites. Il baissa la tête comme je le faisais toujours. Puis, quelques secondes plus tard, il releva la tête vers moi. Il avait les larmes aux yeux.

-elle ma rapporte que ...ben en quelque mots t'aurais dis que j't'ai pas bien pour elle... Et toi t'étais...mieux...

Je ne pouvais pas le croire! C’était elle qui avait dit ça! Pas moi! Jamais, jamais au grand jamais je n’aurais pensé une seconde faire quelque chose du genre à… à Vincent. Non!

Sur le coup, je voulu lui dire que je n’avais jamais dit ça, mais que c’était elle qui avait tout dit, mais je me suis tut. Je ne voulais pas lui briser le cœur s’il l’aimait vraiment, mais je ne voulais pas briser mon amitié en ne disant rien. Je ne voulais pas qu’il croit vraiment que j’avais dit une chose pareille. Par contre, je ne savais pas comment lui dire… Je baissai la tête.

J’avais peur, peur que cette conne est provoqué la fin de notre amitié… Je ne voulais pas le penser, mais en même temps, j’en étais sure. Je relevai la tête, regardant de nouveau Vincent.

-J’y crois pas… t’inquiète… C’est juste… T’es mon meilleur ami, alors pourquoi elle dit ca…
-Je… hum… Non… Je n’ai jamais dit quelque chose du genre… De toute façon, elle n’est pas mon style…

Après l’avoir regardé un moment, je baissai la tête, ayant toujours cette peur qu’il croit toute de même cette fille.

-Je…
hum… Non… Je n’ai jamais dit quelque chose du genre… De toute façon, elle n’est
pas mon style…
Mon regard longea vers Kyle. Son regard me prouva que du plus profond de son
âme il disait la vérité. Il avait cette sincérité dans les yeux. Je le croyais.
Décidément, je ne comprenais rien aux filles. Et je comprenais peu de Kyle.


-Pour
l’instant je ne veux plus la voir. Ni lui parler. De toute, j’ai un invité à m’occuper.



Je regardai Kyle en souriant. Je
ne pouvais me le cacher. Je l’aime. Et plus que tout. C’est… Je ne peux le
nier. J’aime mon meilleur ami, mon ami d’enfance. Et lui, lui….lui, il avait
une part de lui qui me détestait et une autre par qui ne voulait pas perdre le
meilleur ami qu’il avait. La journée était avancée, il devait être 1h ou 2h. Je
me demandais ce que nous allions faire. Peut-être une soirée vidéo game? Ou une
soirée film… Une soirée nuit blanche? Je regardai de nouveau Kyle en cherchant
ce qui lui ferait le plus plaisir. Lorsque je regardai son visage un sourire apparut
immédiatement sur mes lèvres. Mon cœur réagissait seul, j’étais près de lui. J’avais
comme son image imprimée dans ma rétine, je le voyais toujours. Il était
toujours là. Il existe très peu de chose ayant la capacité de ne pas me faire
penser à lui. J’en suis fou. Il est la, mon grand défaut, mon grand problème.

Il releva son visage vers le miens et je fis de même. Pour la première fois, je ne vis rien sur le visage de Vincent, ce qui m’inquiéta un peu. J’Avais cette envie qui me brulait de baisser les yeux, mais je voulais, pour une fois, comprendre ce qu’il pensait en ce moment. Après un instant, je baissai la tête, incapable de le regarder en ce moment. J’avais trop peur.

-Pour l’instant je ne veux plus la voir. Ni lui parler. De toute, j’ai un invité à m’occuper.

Je relevai la tête, plutôt surpris par sa réponse. J’étais sûr qu’il allait la croire et qu’il allait aller la revoir, mais il préférait rester avec moi. Il m’avait cru moi. Pourtant, quelques jours avant, j’avais été le pire des imbécile et l’avais traité d’horrible façons. Je lui avait reproché ce que j’étais supposément en ce moment.

Il avait le sourire aux lèvres tandis que moi, je n’en revenais toujours pas. J’étais heureux, mais j’avais peur que Vincent l’aime vraiment. J’étais idiot. Dire que quelques jours avant, si je m’en étais rendu compte, je serais avec lui. Ah, et puis, j’en étais toujours pas sûr.

Il me regarda à nouveau, toujours le sourire aux lèvres. Je baissai la tête jouant avec mes mains. Je me demandais ce que nous allions faire puisqu’il n’allait pas retrouver sa douce démone.

-… On pourrait faire quelque chose… Peut-être jouer aux jeux vidéo…?

Je relevais la tête, entendant sa réponse.

-… On pourrait faire quelque chose… Peut-être jouer aux jeux vidéo…?
J’ai eu besoin d’une petite seconde pour réagir. Parce que je ne l’entendis pas tout de suite. J’étais loin dans mes pensées. Je cherchais… Cherchais comment me sortir de tout ce merdier. Je suis destiné à vivre malheureux. Comme Darling dans sa chanson : ‘’ Oui j’aurais pu décider de fermer les yeux et faire semblant Pis qu’à trente ans j’me marrie tout en blanc un mari pis des enfants 10 ans plus tard j’ai 40 ans j’ai famille mais je meurs en dedans ‘’ Je secouai la tête et lui dis :
-C’tune bonne idée.
À ce même instant, le téléphone sonna. Sur le coup, je me suis précipité sur le téléphone et j’ai pensé que c’était peut-être elle qui appela. Donc, je jetai un coup d’œil au numéro. C’était mes parents.
-Ouais?
-Vincent mon cœur? C’est maman.
-oui...
-Il a eu un accident sur la route, la circulation est très ralentie... Nous ne viendrons pas souper. Si tu ne veux pas cuisiner, tu peux commander quelque chose pour Kyle et toi. Il y a un peu d’argent dans le pot à biscuit.
-D’accord. Bonne soirée à vous deux.
Je regardai Kyle.
-C’était mes parents. Ils ne viendront pas souper… Donc… eh, on se fera livrer d’la pizza?
Je me dirigeai vers le salon, tout en attendant la réponse de Kyle. En entrant dans le salon, j’eus de vieux souvenirs en tête. On devait avoir 7 ou 8 ans. Il y avait un gros orage dehors. On avait passé la soirée à écouter des films et à jouer des jeux vidéo. Mes parents étaient en haut. On était ‘’sensé’’ dormir. Mais je sais bien que ma mère savait que nous ne dormions pas. On jouait au 64. On s’amusait vraiment. Puis tous s’est éteint. On a rit parce que tout les deux on avait fait le saut. Ma mère est descendue et nous a apportés des chandelles. Puis finalement, on s’est raconté des histoires idiotes. Et quand la lumière est revenue, peut-être 15 minutes après, on a rallumée la 64 et on a continué à jouer. Jusqu’à temps qu’on s’endorme pratiquement en jouant. C’est seulement un des souvenirs que j’ai… Il en a eu tellement d’autres… Je contemplais mon salon, idiotement, un sourire aux lèvres.

Je le regardai un moment, puis il me dit que c’était une bonne idée. Je me relevai, et entendis le téléphone sonner. Je me rassis, étant sure que c’était cette fille. Je baissai la tête, me demandant ce qu’elle allait lui dire. Probablement qu’elle s’excusait et qu’elle ne le referait plus, ce que je doutais. Je m’imaginais Vincent la réinviter chez lui, elle, me regardant de travers et Vincent, heureux. Ça ne me dérangeais pas qu’il soit heureux. Enfin… ça me dérangeait qu’il se fasse manipuler par cette idiote.

Je relevai la tête quand j’entendis Vincent se retourner. Je le regardais, un peu inquiet. Je n’avais vraiment pas envie de la revoir. Par contre, je n’avais pas le droit de l’empêcher de la voir.

-C’était mes parents. Ils ne viendront pas souper… Donc… eh, on se fera livrer d’la pizza?

Il partit en direction du salon. Je me relevai, soulagé que ce ne fût pas elle. Je le suivis au salon.

-Oui.

Je ne posai pas de question sur ses parents, me disant qu’ils voulaient peut-être passer un moment ensemble. En arrivant, je l’aidai à sortir les manettes et les jeux. Je pris celui auquel nous jouions lorsque nous étions plus jeunes. Nous riions ensemble, nous battant contre les méchants. Aujourd'hui, quand nous y jouions, il était le seul à rire. J’aimais y jouer, mais je n’avais plus le même plaisir qu’avant. Je le plaçai dans la console.

J’allai chercher des verres d’eau. Je connaissais sa maison par cœur. Il faut dire que j’étais allé plusieurs fois dormir ou simplement aller jouer chez lui plus jeunes. Même encore, nous jouions ensemble. Je revins et lui en tendis un au hasard et m’assis. Je bus une gorgé d’eau me le posai sur la table qui était sur le côté. J’allumai la console et nous commençâmes à jouer.