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 Tailles-moi les hanches, à la hache ~ [Mort]

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MessageSujet: Tailles-moi les hanches, à la hache ~ [Mort]   Tailles-moi les hanches, à la hache ~ [Mort] Icon_minitimeSam 10 Avr - 14:25

"Tailles-moi les hanches, à la hache"
Avec Kleenex et Welzy.
Tailles-moi les hanches, à la hache ~ [Mort] Sanstitre-3-1Tailles-moi les hanches, à la hache ~ [Mort] Sanstitre-3-1



    Limoges, 1854

    Aimez-vous les bleus papillons ? Car les bleus papillons ne vous aiment peut-être pas. La beauté n’aime que ce qui lui ressemble. Ou pas. Mais ne dit-on point que qui se ressemble s’assemble ? Alors comment le sublime bleu papillon pourrait-il s’allier à la laideur du genre humain ? Et bien il ne pouvait pas. Et pour tout dire, cette question resterait à jamais sans réponse, car il bien connu que rares sont les papillons à avoir assez de bravoure pour affronter l’Homme. D’autant que les quelque uns n’étaient pas bleu, c’était évident. Ils ne franchiraient jamais le fossé qui les séparaient du géant, voilà pourquoi nous ne pourrons trouver une solution satisfaisante à notre problème. Ou peut-être que cela voulait tout simplement dire non. Insectes traumatisés, chassés, séchés comme de vulgaires bâtonnets de réglisse trop longtemps laissés au soleil. Ils ne nous aiment pas. Définitivement. Avant, elle en était sûre, Adam et Eve vivaient en harmonie avec les bleus papillons. Adam et Eve, qui sont-ils ? Elle ne savait point. Elle ne se préoccupait en aucun cas du savoir. Elle savait lire, écrire, et même compter. Comment l’avait-elle appris ? Elle ne se rappelait pas de choses si futiles. Tout ce que Miss savait, c’était qu’elle le savait. Sa mémoire ne jugeait jamais bon de retenir quoique ce soit. Aussi était-elle particulièrement ignorante. Les bourgeois, ou la noblesse française, il s’agissait là d’une affaire épineuse. Le soucis, avec les bleus papillons, c’est que malgré leur grâce et leur raffinement, ils étaient pauvres ; l’Homme est riche. Riche de cœur et de pensée. Riche de biens et d’expérience. Quel matérialiste.

    Le saviez-vous ? Les potirons sont rond, et non pas triangulaire. Où sont-ce des sphères ? Que diable ! Idiotie ! Avez-vous déjà vu un potiron ? Elle, non. Elle ne savait pas à quoi cela devait ressembler, sauf sous forme de soupe. Elle avait déduit qu’à cette couleur orange, le légume se devait d’être bleu. Car elle aimait la soupe de potiron, alors à l’instar des bleus papillons, nous avions là quelque chose de tout bonnement exquis. Sauf qu’elle détestait ce met. Où peut-être n’était-ce pas le cas ? Dieu seul le sait. Ce qui nous ramenait indubitablement à l’épique histoire de Monsieur le Décrotteur de rien. Connaissez-vous, le Décrotteur de rien ? C’était une femme. La ménagère, qui chaque jour, nettoyait la poussière inexistante. Qui voyait la poussière ? Elle, sans doute. Transposée dans le fil lumineux apporté par la fenêtre de sa chambre, les grains, tranquilles, se laissaient emportés par la gravité. Qui la traite d’ignorante ? Elle ne l’était pas, non. Connaissez-vous Newton ? Elle, oui. Pour tout dire, elle se laissait penser qu’elle ne savait pas, mais elle savait. Elle savait, mais n’avait jamais vu de potiron. Et pour une, fois c’était une vérité admise. Elle savait qu’elle ne savait pas, mais pensait ne pas savoir qu’elle savait. Et cela, elle le savait aussi. Compliqué, huh ?

    Mais, pas d’inquiétude, mes chers lecteurs, tout est question d’habitude. Vous verrez, vous aussi, vous comprendrez. Ou pas. Allons, allons. Et pourquoi ne quitterions-nous pas ces pensées farfelues ? Voilà que l’ombre lui parlait, en caressant encore ses courts cheveux blonds. Ces cheveux, si clairs. Miss était belle, l’on n’aurait jamais pu dire le contraire. Sa peau si blanche, si pure, signe incontesté de son rang. Peut-être trop ? Cet aspect cadavérique, décidément, gâchait bien des choses. Pourquoi à cette instant, assise sur cette chaise en bois, pourquoi devait-elle tuer son visage égaré et le remplacer par un sourire si carnassier ? Je cherche à croire que cela faisait activement parti de son charme, pour peu que vous soyez fort d’esprit. Miss était belle, si sa vue ne vous terrorisait pas. Il fallait apprécier la douceur et l’élégance de chacun de ses mouvements, la prestance de sa démarche, sa tenue droite et parfaite. Si parfaite qu’en fin de compte, elle n’était peut-être qu’une vulgaire poupée de porcelaine. Et pourtant, la vielle domestique brossait les cheveux de « Mademoiselle ».

    On lui avait mis sa plus belle toilette, on avait coiffé ses cheveux de la plus agréable des manières. Pourquoi tant de douleur ? Ne pouvait-elle pas rester en pyjamas. Après tout, elle restait à l’intérieur. Dans sa chambre. Toute la journée, elle ne bougeait pas. Ne mangeait pas. Il ne s’agissait jamais que d’une habitude. Tout ce qu’elle voulait, c’était de la soupe de potiron. Oui, c’était divinement immangeable. A un tel point, qu’elle n’avalerait que cela le restant de ses tristes jours. Oui, aujourd’hui, ils avaient des invités. Et des invités de marque. Trois personnages arriveraient chez eux, pour un déjeuner, disons… d’affaires. Des bourgeois. Français. Riches, exactement ce qu’il faudrait à sa famille. Il fallait savoir que les Lemmon, de leur noms, n'étaient pas originaires de France, huh. Mais ils avaient tout de même un titre qui intéressait les bourgeois. Un Noble reste un Noble, n'est-ce pas ? Les bourgeois avaient l’argent qui intéressait sa famille. Un couple de marié, viendra avec le fils. Qu’elle devait rencontrer, et apprécier, et à qui elle devait montrer les plus douces de ses manières, lui disait la vieille. Ce serait son futur mari. Boarf. Cet homme ne l’empêcherait pas de rester à ses habitudes. A vrai dire, elle s’en fichait. A moins qu’elle ne décide subitement que ce ne serait plus le cas. Mais soit.

    Miss attendit patiemment. Ses parents s'apprêtaient à accueillir leurs clients, avec impatience, dans le Hall d’entrée de leur manoir. Une belle maison, sortie tout droit du catalogue de la Renaissance. Et tout à fait immense. L’heure était arrivée. Et que faisait donc Mademoiselle Lemmon ? Miss, d’éducation respectable, se tenait droite, dans sa robe noire froufroutée, de la mode passée, les mains habilement couvertes, prête à rendre ses hommages aux bouseux qui allaient fouler le seuil de sa porte, et violer son territoire. Devinez donc. Qui est le bleu papillon, dans cette histoire ?
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