A la recherche d'un mentor

Plusieurs enfants avaient eus la même idée que moi, la place était bondée, je ne voyais rien et les plus petits pleuraient comme des madeleines. Leurs larmes provoquaient les miennes que je réprimais au maximum, mais c'était dur, je ne voulais croire à ce qui était arrivé. Les parents de tous les enfants avaient disparus et je sentais pourtant une euphorie me prendre à la gorge. Oui, je devais divaguer, devenir folle et hystérique mais là le rire se bloqua dans ma gorge avec le reste de mes inquiétudes. Je déglutis mais la boule qui m'enserrais la gorge resta. J'avais l'impression que tout ici était irréel, aurais-je voulu le croire ? Oui, je voulais à tout prix que le monde revienne comme avant, je voulais voir mes parents et ma famille. Mais à ce moment-là, tandis que j'observais la place noire de monde en pleurs, je ressentis de tout mon être que devant moi se tenait la vérité. Ma chair, mes tremblements, mes larmes, étaient le dénouement de la vérité, ceci, devant moi était le monde dans lequel j'évoluerais à présent. Je m'avançais, gravant tout ce que je voyais, déjà des jeunes plus âgés que moi faisaient régner leur puissance sur les plus petits. Je ne pouvais pas, j'étais trop infantile pour diriger, trop têtue pour écouter d'autres enfants à peine plus grand que moi. Aujourd'hui j'étais seule. Je ne serais sous le joug de personne, je ne serais maître de personne, je serais ce que je suis pour moi. Je ne vivrais que dans le but de faire le mieux que je peux. La vie est un éternel changement dit-on, alors aujourd'hui que tout change, je changerais aussi.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, sans m'en rendre compte j'avais continué à marcher et je me retrouvais devant ma maison. Mon cœur palpita mais j'entrais finalement. Je me dirigeais vers la chambre de ma sœur, rien. Je ressortis immédiatement sur la place, et un cri retenti :

-C'est quoi ce bord... !

Je me jetais sur sa bouche, ma sœur ne pourrait jamais se taire lorsqu'une chose brûlait es lèvres. Kaia se débattit dans mes bras. Et je lui intimais de se taire pour de bon.

-Tu te réveille tard d'accord, tu as peur d'être seule, OK mais crier devant tout le monde, je préférerais que tu évites surtout dans ce moment d'hystérie complète, lui reprochais-je durement.

Elle se mit à chouïner, je l'emmena dans de petites ruelles, qu'elle puisse hurler un peu et que je lui raconte un peu ce qui se passait. Je déblatérais tout à une vitesse hallucinante et m'en allais sur la place, la laissant digérer ça. Je ne voulais pas la laisser seule mais je préférais ne pas être là lorsqu'elle criserait sur quelque chose car ce quelque chose était bien souvent moi et je n'avais aucune envie dans cette situation d'engager une dispute de plus. Je sentis le monde tournait autour de moi et je m'effondrais sur le marbre en voyant la petite fille de 4 ans au loin dans les jambes des plus grands.

Peu après, je me relevais, un peu sonné mais ce n'était pas un obstacle à ce que je voulais : blesser quelques gens, je suis Nagitha pour ceux qui l'ignorent, le double de Thalia formé d'un acronyme à la sauce bidon parce que les médecins n'ont eu d'autre idée que de former un nom avec celui de mon double. Ils manquent cruellement d'imagination ceux-là ! Moi, j'étais une conscience à part entière, j'étais moi, j'étais Nagitha. Je m'avançais dans une ruelle sentant l'odeur du sang, aurais-je l'honneur d'en voir couler, de voir une trainée écarlate sur la peau ?

- Tiens ? Nous ne sommes pas des brutes ? Alors regarde l'état de cette fille ! Elle n'arrive même plus à parler ! Tu n'as pas vu ce que cette ordure allait lui faire ! Il ne mérite aucune pitié. Je devrai lui trancher la gorge sur le champ ! Entendis-je d'une fond de l'une d'elle.

Je me collais contre un mur, retenant ma respiration, mon cœur palpitant au rythme du silence. Je tendis l'oreille et souris, le silence, il pourrait nous dire tant de choses, tant de possibilités que j'envisageais ne voyant rien. Je m'avançais lentement sans bruit vers eux. Un jeune homme blond plutôt beau gosse mais avec une tête de mauvais garçon, le genre de gars dont on dit qu'il sera plus tard un type que l'on adulera. Mais où va le monde ? Si un type comme ça prend le pouvoir ça ferait mal à la populasse ! Je l'entendis dire soudain à la jeune fille brune à ses côtés :

- Tu as une idée de la façon dont nous allons nous prendre pour arranger ce Chaos ?

Je réajustais le foulard qui me gênait d'un coup furieux et m'avançais sans vouloir paraître discrète :

-On pourrait très bien laisser ça comme ça, leur souris-je.

D'un coup, je sentit le contrôle du corps de Thalia m'échapper, je résistais mais je sombrais et m'appuyais contre le mur.

Je revins à moi en ne sachant ce que j'avais fait, où j'étais et ce que je faisais, je voyais seulement deux personnes qui m'étaient inconnues.

J'avais finie par trouvée cette Académie, je n'étais pas vraiment la reine de la course d'orientation mais quand même ! J'avais cherchée pendant plusieurs heures, et ce même avec un plan ! Je devais avoir un problème, un sérieux problème ! Je m'arrêtais flanquée de ma maigre valise, j'observais le grand espace : derrière un grand portail de bronze on pouvait voir une forêt et le grand bâtiment de l'Académie. Puis je levais les yeux au ciel, le soleil se couchait derrière un nuage clair, le ciel orangé cachait sûrement déjà quelques étoiles, la lune se levait de l'autre côté, c'était la demi-lune, banal. Les couleurs pâles du ciel me rappelaient trop "cette" nuit, ce souvenir me fit grimacer et je plongeais dans mon monde intérieur, une nouvelle fois. La main ensanglantés qui se penchait vers moi avait toujours la même couleur écarlate, elle m'inspirait toujours autant la peur. Les crocs du sang-pur claquaient encore dans ma mémoire, j'avais, aujourd'hui aussi, peur des vampires. Absurde, je sais, je suis devenue une créature de la nuit comme eux, je ne pouvais donc pas vraiment les rechigner; et pourtant de tout mon être, je ne pouvais adhérer à cette vision d'horreur qui me gagnais chaque fois que je me trouvais face à un buveur de sang. Pour me rassurer, j'ouvris ma valise et prit mon Browning chargé de balles en arrgent. Son contact me rassura aussitôt, son poids qui me paraissait d'habitude si lourd, était réconfortant. Une petite brise vint soulever mes cheveux et ma tenue virevolta autour de moi.

Pour toute cette haine que je voue au monde de la nuit, pour celle que je voue à mes parents de m'avoir abandonné, je vivrais tachée de sang. La seule voie que l'on m'ai jamais indiquée est celle-ci. Je ne suis pas modèle, arrêtons de croire en cette baliverne fade ! J'avançais vers le portail mais ma marche fut arrêtée, je ne pouvais vraiment pas me résoudre à entrer dans une Académie comme celle-ci. Il y avait également de vampires, je me devais de les respecter, mais était-ce dans la mesure du possible ou tout simplement une abération de ma partie vampirique ? Il me faudrai convaincre le directeur de l'Académie de cette mortelle équation : La petite Yuna + Vampire -aussi innofensifs soient-ils- = Mort de l'un des deux et si possble pas la mienne. Je serrais mon Browning tellement fort que mes jointurres blanchirent. Mes sens beaucoup plus développés depuis ma transformation, m'alertèrent du'ne présence. Je fixais le néant en face de moi, glacée par une peur incomparable. Et une chose était sûre, c'était un vampire, quel level, franchement peu importe, de sang pur à level E je les détestais tous autant. Merci à ceux de mon passé. La brise se fit glaciale et je me répétais que ce n'était que mon imagination et que la nuit tombant, il était normal que le temps se refroidisse. Mais la peur ancrée en moi à l'encre indéllébile refit surface malgré mes efforts. Mes jambes flagollèrent et je me fis violence pour arrêter ces convulsions innaceptables. Mon corps m'obéit un instant, puis plusieurs secondes qui me parurent une éternité. J'avais réussi à stoper non pas ma peur, c'était perdu d'avance, seulement mes tremblements.

J'attendis encore et encore, quelques secondes, quelques minutes interminablement stressantes. Reprenant peu à peu mon assurance habituelle, je lâchais ma valise, et serrais mon Browning dans une position de défense. Fixant tout autour de moi, je cherchais à déceler une petite aura autre que toute cette végétation abondante. Je ne trouvais rien, pas la moindre trace d'indice. C'était désespérant ! Je pris mon Browning avec une bonne prise, les bras tendus devant moi, tentant de ne pas les faire trembler. Puis prenant mon (peu) de courage à deux mains, je hurlais à qui voudrait bien l'entendre :

-Qui est là ? Montrez-vous !

Ma vois me paraissait lointaine et rauque. Elle était éttouffé par la boule qui me serrait le ventre, je me fis encore et encore violence dans le silence pesant et interminable. Qui voudrait bien me répondre ? Qui pourrait bien être là à m'observer ?