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 A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥]

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Chibi
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Chibi


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MessageSujet: A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥]   A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥] Icon_minitimeDim 13 Mar - 17:28

    Je passai un doigt sur le calendrier, soupirant. Ça allait faire deux mois qu’elle était morte. Béatrice. Elle avait été, durant trois ans, ma colocataire, mon amie et la femme que j’aimais le plus au monde. Il y a trois mois, elle était encore dans la chambre du fond, là où une parfaite inconnue allait bientôt emménager. À vrai dire, non. Béa avait, à cette époque, été diagnostiquée en phase terminale d’une leucémie. Et elle avait bien pris soin de détruire toutes mes illusions avant de mourir. Qu’importe, je l’aimais toujours autant même si elle avait brisé mon cœur en mille morceaux.

    -x-

    Je me souviens encore l’air sur son visage lorsqu’elle m’avait appris, les larmes aux yeux, la nouvelle. Elle partait à l’hôpital, elle allait mourir. Ça faisait un moment déjà que nous étions ensembles : par de nombreuses reprises déjà, je lui avais écrites diverses chansons qui lui avait fait un grand succès. À l’époque, je ne comprenais pas qu’elle me bernait simplement. Que c’était mon talent qu’elle aimait, pas moi. Que ce qu’elle voulait, c’était de se servir de moi pour grimper des échelons. De nombreux titres qui auraient dus m’appartenir étaient siens. Enfin, j’étais aveugle d’amour pour elle, je n’ai jamais reconnu la vipère qu’abritait son visage si parfait. J’étais allé la voir à tous les jours dès qu’elle était partie. Au début, elle me souriait et me remerciait gentiment. Et puis, les dernières fois que j’étais allé, elle était froide, distante, énervée. J’avais tout mis sur le compte de la maladie. J’avais tord.

    - T’inquiète Béa, tu vas t’en sortir. Tu es forte! Et je serais toujours là pour te soutenir si tu en as besoin.

    - Arrête de m’appeler Béa. Avait-elle répondu.

    Je l’avais ignorée.

    - Et puis, tu sais, je veux vraiment que tu t’en sortes. Parce que sans toi… j’serais perdu. T’es la fille la plus merveilleuse au monde Béa, j’t’adore. Et j’donnerais tout ce que j’ai pour pouvoir prendre ta place, pour souffrir pour toi, et que tu sois heureuse pour nous deux. Parce que tu as tout pour toi : tu es super jolie, tu as un énorme talent. Et que j’t’aime. J’t’aime tellement…

    Elle s’était assise dans son lit, avait soupiré et m’avait lancé un regard énervé.

    - Tu vas la fermer un peu?! Non je t’aime pas! Oui, j’aimerais pouvoir passer mes derniers moments loin de l’imbécile que tu es! Tu m’es plus d’aucune utilité maintenant que je peux plus chanter. J’t’aime pas. Je te déteste bordel. T’es le genre de garçon qui me répugne : trop sentimental et toujours après moi! Fous moi la paix maintenant. C’est juste tes chansons que j’voulais!
    - Béa… Tu..?
    - Oui, j’t’ai piqué ta musique? Et alors, ça te faisait toujours plaisir de m’écrire quelque chose. Oui j’ai profité de toi, maintenant j’veux plus te voir. Dégage!
    - Mais…
    - Ouste! C’est si compliqué à comprendre imbécile!?

    Fâché ou blessé? Je crois qu’à ce moment, c’était la rage qui avait pris le dessus sur moi. Je sortis sans un mot de la pièce, puis de l’hôpital : il neigeait. Je retournai à l’appartement, fermai la porte de la chambre de la demoiselle et me réfugiai dans la mienne, m’asseyant à mon piano. J’étais de ce genre de personne qui ne pouvaient parler sous l’émotion, mais qui s’exprimaient sans difficulté avec la musique. Mes doigts passèrent seuls sur les touches, jouant sans même que je m’en rende compte. Et ma voix se mêlait au tableau, évacuant cette frustration. Béatrice. Un si joli minois, une ange. Et elle repoussait de cette façon quelqu’un qu’elle disait appréciait quelques semaines plus tôt. On dirait bien qu’elle n’avait été qu’une parfaite hypocrite. Et pourtant, je ne pourrais lui en vouloir bien longtemps. Et je ne pourrais jamais l’oublier.


    - All this time I was wasting hoping you would come around
    I’ve been giving out chances everytime and all you do is let me down
    And its taking me this long but baby I figured you out
    And you think it will be fine again but not this time around

    You don’t have to call anymore
    I won’t pick up the phone
    This is the last straw
    Don’t want to hurt anymore
    And you can tell me that you’re sorry
    But I won’t believe you baby like I did before
    You’re not sorry no more, no more, no

    Lookin’ so innocent
    I might believe you if I didn’t know
    Could’a loved you all my life
    If you hadn’t left me waiting in the cold
    And you got your share of secrets
    And I’m tired of being last to know
    And now you’re asking me to listen
    Cuz its worked each time before


    -x-

    Deux jours plus tard, on m’avait appelé pour m’annoncer sa mort : j’en avais été détruit. Et ça concluait l’histoire de ma vie jusqu’à deux mois plus tard. Quel gâchis. J’étais pourtant le genre de garçon qu’on appréciait : bien que plutôt timide et maladroit, j’étais gentil, élégant et franchement beau. Je portais mes cheveux noirs courts en bataille, j’avais le corps grand, musclé et un look relativement simple : jeans déchirés, t-shirt de groupes et un penchant pour la veste en cuir. Ajoutez un bracelet du même matériel à la main gauche, des souliers de course de marque et une ceinture à la boucle large et vous avez mon style vestimentaire. Mes yeux étaient bleus glaciaux et même mon âme ternie ne pouvait en gâcher l’éclat.
    Et mes journées étaient ternes, elles aussi. J’assistais au cours de l’université que j’avais choisi, et je rentrais à l’appartement qu’on m’avait donné. La musique, elle faisait simplement partie de ma vie secrète, d’un monde que personne ne connaissait. D’ailleurs, je ne parlais plus à personne, à un point qu’on me croyait muet. Si seulement ils savaient à quel point ma voix pouvait être éblouissante. Bref, ainsi vêtu, ces trois dits mois plus tard, j’étais en plein milieu du salon, guitare à la main, ou plutôt aux mains, et je jouais une toute autre chanson, comme si j’avais oublié le mal qu’elle m’avait fait subir, cette vipère.


    - All these lives that you've been taking,
    Deep inside, my heart is breaking.
    Broken homes from separation.
    Don't you know it's violation?
    It's so wrong, but you'll see.
    Never gonna let you take my world from me.
    The world outside these walls may know you're breathing,
    But you ain't comin' in.
    You ain't comin' in.

    Sauf que je n’avais pas remarqué la porte qui s’était ouverte, et mon nouveau compagnon de chambre qui s’était placé devant moi et m’avait écouté depuis le début.

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MessageSujet: Re: A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥]   A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥] Icon_minitimeJeu 17 Mar - 19:50

Je restais là. Seule, sous la pluie, sans bouger. La rue était bondée, mais moi je restais sur le trottoir, créant un obstacle pour les gens pressés de rentrer chez eux. J’étais trempée jusqu’aux os, je frissonnais et pourtant, l’idée même de rentrer à la maison me faisait paniquer. Je me sentais prisonnière, prisonnière de mon corps et de mes pensées. Je ne me rendis même pas compte que la nuit était tombée lorsque mon frère vint me trouver, passant une veste très épaisse autour de mes épaules afin de calmer les spasmes qui me secouaient. Il me fit entrer dans sa voiture, côté passager et démarra. Alors que mes mains et mon visage commençaient à dégeler, les larmes se mirent à couler doucement sur mon visage, puis j’éclatai en sanglots. Mon frère ne dit rien, n’essayant même pas de comprendre ce qui se passait. Il me laissa pleurer durant ce qui me sembla une éternité, puis me tendis la boîte de mouchoirs, que je m’empressai de saisir. Cette nuit-là, je pleurai toutes les larmes de mon corps. J’avais perdu la seule et unique personne qui comptait pour moi. La seule et unique que j’aimais. Il m’avait trompé, je me sentais trahie et perdue, sans aucun point de repère. Je voulais m’effacer et tout oublier.



♦○♦○♦


Plus de 2 mois s’étaient écoulés depuis cette nuit fatidique. La blessure n’était plus ouverte, mais la cicatrice était encore bien présente. J’avais décidé de me rebâtir sur de nouvelles bases, d’abandonner tout ce qui me rappelait cette petite ville et mon ancienne histoire d’amour. Me rendre dans cette université me semblait une bonne façon de repartir à zéro, d’autant plus que le programme de communications avait une réputation incroyable. En faisant mes valises, je dévalisai mon garde-robe, emportant tout avec moi, sauf la boîte contenant des souvenirs que je tentais tant bien que mal d’oublier. Une fois toutes mes affaires emballées et l’au revoir fait à ma famille, je me rendis à l’arrêt d’autobus. Je montai les marches du véhicule et choisis de m’asseoir sur un siège un peu plus au fond, histoire d’avoir la paix.

Alors que le paysage défilait doucement, baigné d’une lueur faible annonçant la fin de la journée, le poids sur mes épaules semblait peu à peu disparaître, laissant place à l’espoir de trouver quelque chose de meilleur dans ce vaste monde.

Il était environ 20H quand j’arrivai à la résidence universitaire. L’immeuble était assez haut et très éclairé. J’ouvrai la porte d’entrée et récupérai les clés de mon nouvel appartement. On m’avisa que je partagerais ma chambre avec quelqu’un d’autre. Un gars. Étrange quand même. Je pris le petit ascenseur pour monter au 3e étage. Arrivée devant la bonne porte, j’entendis une mélodie jouée à la guitare, harmonieuse, différente de tout ce que j’avais entendu auparavant. Une voix masculine et simplement extraordinaire envahissait la pièce devant moi. Ne sachant pas comment réagir, je restai là quelques minutes, avant de me décider à entrer, même si je dérangerais sans doute mon nouveau coloc. Contrairement à ce que je pensais, la porte ne fit pas de bruit en s’ouvrant, le garçon ne me remarqua même pas.

*Ce visage, ce corps, aussi extraordinaire que cette chanson*

Soudain, l’inconnu se tourna vers moi et arrêta de jouer. Cette fois ça y’est, il avait remarqué ma présence.
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Chibi
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MessageSujet: Re: A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥]   A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥] Icon_minitimeJeu 17 Mar - 20:34

    Je me souvenais de la façon dont ma main avait frôlé sa joue la première fois, lorsque je lui avais avoué mon amour. Alors que ma paume s’était placée en douceur sur la peau de pèche de Béatrice, je lui avais glissé un papier dans la main, d’une chanson que je lui avais écrite.

    « Your voice was the soundtrack of my summer
    Do you know you’re unlike any other?
    You’ll always be my thunder, and I said
    Your eyes are the brightest of all the colors
    I don’t wanna ever love another
    You’ll always be my thunder »

    J’étais parti, gêné, mais elle l’avait lu, avait vite réfléchi et m’avait rattrapé. Elle m’avait embrassé. Je me souviens de la façon dont ses lèvres avaient frôlées les miennes, bien qu’un seul d’entre nous ait réellement vécu de la passion à cet instant. Cette femme, cette démone, elle m’avait enjôlé. Elle était belle, douce et merveilleuse, et j’en avais toujours été follement amoureux. Mais voilà, elle, elle avait lu cette chanson, et y avait vu une opportunité. Elle m’avait demandé de lui en écrire d’autres, ce que je faisais avec grand plaisir. Imaginez, je l’aimais et elle aimait la plus douce partie de moi-même : mon art, ma musique. Ce qui faisait de moi qui j’étais. Et bien entendu, c’était à ce moment que je comprenais ses véritables motifs.

    Je l’avais pardonné. Parce que je l’aimais, et que jamais je n’aurais pu passer par-dessus. À vrai dire, c’est ce que je croyais. Lorsque cette demoiselle était entré dans mon appart’ j’ignorai qu’elle changerait ma vie. Et que je bouleverserais la sienne. Enfin, mes doigts bougeaient seuls sur ma guitare alors que je chantai mon âme, ignorant les bruit de pas, et la spectatrice attentive qui venait d’arriver. C’était après avoir chanté que j’avais réalisé qu’une femme me regardait, et qu’elle était probablement la demoiselle qui partagerait ma chambre. Je ne montrais plus mon art à personne depuis, et surtout pas aux filles. Mais qu’importait? Pas deux fois dans le même panneau non?

    Bref, en la voyant, je m’étais levé et approché d’elle, ma guitare toujours à l’épaule. J’avais passé une main derrière ma tête, embarrassé, avant de lui adresser un sourire mal à l’aise et timide, et de lui tendre la main. Il est vrai que le look de mec sensible, les filles aimaient bien, sauf que chez moi, c’était une nature, pas juste un look. C’était qui j’étais et ça se reflétait dans mon art, dans toute ma vie. Mais Béatrice ne l’avait jamais compris.

    - Euh, salut, moi c’est Grabriel. Je suppose que tu partages l’appart, c’est bien ça?

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MessageSujet: Re: A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥]   A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥] Icon_minitimeSam 19 Mar - 12:01

-Moi c’est Émilie.

Je serai la main qu’il m’avait tendue. Il avait l’air gêné, mais alors là réellement, pas comme tous ces garçons qui se donnent un genre pour séduire. Je me surpris à le fixer un peu trop longtemps, mais sincèrement je n’y pouvais rien, il était beau comme un dieu. Je me mis alors à rougir et je baissai les yeux, relâchant la pression de mes doigts sur sa main. Je fus soudainement subjuguée par un sentiment étrange; le sentiment de connaître Gabriel, comme si je l’avais déjà vu. Tout mon être me criait de le reconnaître, de faire quelque chose. Et pourtant, je ne le connaissais pas. Je venais d’une petite ville où tout le monde avait grandit ensemble, alors que lui vivait sans doute ici depuis des années. Étais-ce ce que l’on appelait un coup de foudre?

Je balayai la pièce du regard. À ma droite se tenait un petit salon décoré sobrement, avec un sofa trois places, une télévision et une table basse. Plus loin il y avait la cuisine et la salle de bain. À ma gauche, il y avait un petit corridor, se séparant ensuite en deux pièces, les deux chambres. Et devant moi, à quelques pas, se trouvait un magnifique piano. Ainsi donc, Gabriel jouait de la guitare, chantait, mais jouait aussi du piano? Avoir un musicien comme colocataire serait sans aucun doute une expérience intéressante, surtout quand le garçon était incroyablement sexy.

Je ne savais pas très bien quoi faire, quoi dire. J’étais toujours plantée devant l’entrée, mes valises à la main. La gêne avait pris le dessus. Sans même un regard de plus, je m’avançai vers les chambres. La première était celle de Gabriel, comme je pu le remarquer de par les vêtements dans la garde-robe ouverte et le lit défait. J’ouvrai donc la porte de ma chambre, bien sûr vide et entreprit de ranger mes choses dans mon nouvel espace. Je ne voulais pas penser à mon colocataire. Étrangement. Il avait l’air très sympathique, ce n’était pas ça le problème, mais c’était comme si quelque chose m’avait poussé à éviter un second regard de sa part. Mon instinct peut-être? Se pouvait-il que je sois tombée sur un psychopathe comme partenaire de chambre? Non, impossible. Plutôt que de commencer à paniquer, je me concentrai sur l’installation de mes vêtements, un peu froissés par le voyage, sur des cintres. Tout de même, j’avais du avoir l’air follement antisociale en partant comme ça. Il avait du être surpris. Non, je devais arrêter de penser à ça. De toute façon, je n’avais jamais fait sensation lors des premières impressions. J’irais me présenter adéquatement dans quelques minutes. À moins qu’il soit assez gentleman pour venir me voir lui-même.

Je pris une grande respiration en chassant toutes mes pensées désordonnées. Il fallait prendre un instant à la fois, une journée à la fois. C’était probablement le fait d’arriver dans un nouvel endroit qui m’avait fait perdre mes moyens. Je replaçai donc mes courts cheveux teints en un magnifique roux, presque rouge, et traçai une fine ligne de crayon noir tout autour de mes yeux bruns. Tout à coup, on frappa à la porte de ma nouvelle chambre.
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MessageSujet: Re: A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥]   A broken heart can't bloom~ [PV Gee de mon ♥] Icon_minitimeSam 19 Mar - 13:43

    Attention, il faut savoir que j’étais loin d’être le genre de garçon à aller saluer quelqu’un qui m’avait faussé compagnie. Question de timidité, simplement. Enfin, la demoiselle s’enfuit sans mot dire, outre un nom d’une beauté à couper le souffle : Émilie. Ne croyez point que je ne l’avais jamais entendu, il s’agit simplement d’une voix qui était venue me chercher, venue réveiller en moi quelque chose que je connaissais plus : l’envie de connaître quelqu’un. Une partie de moi se disait qu’il pourrait y avoir un développement entre nous deux. C’était effrayant, et ô combien agréable. Bref, elle m’avait laissé, guitare à la main, planté dans le milieu de mon entrée sans même me laisser lui proposer de lui amener ses valises. J’étais un garçon galant, mais il fallait me laisser le temps. Parce que l’expression « tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler » m’allait parfaitement : je prenais tout le temps de réfléchir avant de piper mot et c’était souvent la cause de malheureux malaises. Mais au fond, j’étais un gentleman jusqu’à la moelle des os. Suffisait de passer par-dessus ma grande timidité.

    Bref, avec un haussement d’épaules quelque peu déçu, j’entrepris de ranger ma guitare dans ma chambre. Et puis, l’envie d’accueillir la demoiselle comme il se devait me titillait. Il était vrai que me présenter à sa porte et lui demander pourquoi elle s’était carrément enfuit aurait été rude, et de toute façon, j’étais loin d’avoir l’audace de simplement cogner à sa porte. Je n’étais point peureux, seulement la seule chose à quoi cette salutation aurait mené était une énorme, énorme et énorme, malaise. Il est certaines choses qu’il faut éviter de faire lorsqu’on sait qu’elles mèneraient à la catastrophe. J’étais un as dans la façon de reconnaitre ces dites choses. Bref, je m’adossai à la chaise de mon bureau une fois ma guitare en sécurité, et je saisi un post-it blanc, tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Agrippant un crayon, j’y rédigeais quelques lettres attachées impeccables, sans aucun trait de travers. C’est que, du temps où je vivais avec ma famille, mes parents étaient des gens stricts et demandant –mon penchant pour la musique m’avait presque fait renié, je m’en étais sauvé en allant étudier en sciences pures à l’université-, et j’avais eu à recommencer tellement de fois les devoirs qu’on me donnait, simplement parce que mes « a » étaient trop ou pas assez ronds, que j’avais appris à écrire d’une droiture parfaite.

    Enfin, je me levai de mon siège, incognito, et collai le papier à la porte de la demoiselle. Le seul hic, c’est qu’en plus d’un timide incurable j’avais le don de m’enfarger dans tout ce qui recouvrait (ou ne recouvrait pas) le sol. Bref, glissant sur l’air devant mon pied, je m’étendis de tout mon long, le devant du corps dans ma chambre et le derrière dans le couloir. Ce que Miss avait pris pour des coups n’étaient qu’une démonstration flagrante de ma maladresse. Sans un mot et avec rapidité, j’arrivai à entre dans ma chambre et fermer la porte avant qu’elle ouvre la sienne. On appelle ça perdre de l’effet. Mais les mots avaient faits leur chemin, je crois, et étaient toujours sur le dos de la porte de la demoiselle.

    « This was the very first page, not where the storyline ends
    My thoughts will echo your name until I see you again
    These are the words I held back as I was leaving too soon
    I was enchanted to meet you »

    Et ça, c’est comment exprimer ses sentiments, façon Gabriel.

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