Gang de rue + Police = Problème

Invité

- Hey le p’tit con ! Il est où notre argent ?!

Sans même lui laisser le temps de répondre, elle lui ficha un bon coup de point dans le thorax, le faisant tomber au sol en cherchant son souffle. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Ce qu’elle aimait encore plus qu’être payé ; Taper ceux qui ne payaient pas. Voir leurs regards apeurés, les entendre lui demander clémence. Elle était un peu comme un dieu, face à ces personnes là. Ils la craignaient mais ne pouvaient pas se passer d’elle. Elle pouvait se jouer d’eux, car elle le savait qu’ils ne pouvaient pas vivre sans elle. Elle décidait de leurs sorts, comme bon lui semblait. Enfin, après, ce n’est qu’une impression. Elle fixa quelques instants le pauvre petit insecte à ses pieds. Ses yeux trahissaient la crainte qu’il éprouvait envers cette femme. Elle avait… Non pas pitié. Honte qu’un mec comme lui se tienne à ses pieds. Elle lui ficha donc un solide coup de genoux sous le menton.

- C’n’est pas gratos, le con. T’es mieux d’avoir les putains de cinq cents dollars demain ou ce sera la dernière fois que tu verras le soleil se lever !

Son regard voulait tout dire. Même si elle n’aurait pas parler l’autre « con » aurait très bien compris ses intentions. Puis elle lui tourna dos et repartit dans une direction différente. Un petit groupe d’homme la suivit. Ils la suivaient toujours. Car elle, elle était confiante. Car elle, elle savait ce qu’il fallait faire. Car c’était elle, simplement. Et personne n’avait jamais osé la confronter. Par ses regards éloquents et son visage démontrant une autorité imperturbable, elle avait sût instaurer le respect. Ou enfin, la peur, tout dépendamment du point de vue.

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Même point de rencontre. Elle y était, bras croisé et regard tranchant. Lui aussi, y était. Tremblant telle une feuille en automne. Il était pitoyable. Tellement qu’elle en était dégouté. Cette allure frêle, lui faisant presque pitié. Il n’avait rien, elle le savait. Et c’était ce qui l’amusait. Un sourire sadique étira ses minces lèvres. Dommage qu’il doive partir si vite. Il aurait pu la divertir encore quelqu’un. Mais elle l’avait promit, hier. Ce serait son dernier soleil levant s’il n’avait pas l’argent aujourd’hui. Elle fit un pas vers l’avant, ce qui fit tressaillir l’autre imbécile. Son sourire s’étira encore plus. Voilà ce qui faisait d’elle quelqu’un de respecter. Elle faisait peur à voir. Toujours aussi droite, sourire sadique aux lèvres, regard amusés quoique tranchant.

- Je… Je vais vous payez demain, promis !
- Ça fait trois semaines que tu nous fais le coup !
- Mais demain, c’est pour de vrai !
- Désolé, mais je t’avais avertis hier.

Elle s’approcha d’un pas vers l’autre, qui sursauta encore. Et encore un autre pas. Chacun de ses pas résonnaient encore les deux murs de bâtiments qui les entouraient. Et à chacun de ses pas, l’autre sursautait, de plus en plus violemment. Et à chacun de ses sursauts, un rire à peine continu surgissait derrière elle. D’un geste vif et rapide, elle sorti une arme blanche de son étui. Un petit couteau, bien effilé et bien dangereux. Surtout lorsque celui-ci est apposé contre une gorge, encore vierge de toute cicatrice. Une envie soudaine de la décapité, ici, tout de suite, maintenant, la saisit violemment. Stupide excès de violence.

- Par pitié…
- Je n’ai AUCUNE pitié !

Excès de rage, aussi. D’un violent coup de couteau, elle lui trancha la gorge. Un mince filet rouge sang apparut, pendant la première fraction de seconde. Puis, un jet de sang déferla de la gorge maintenant mise à nue. Du sang gicla sur ses vêtements, souillant sa belle tenue. Du sang ruissela aussi sur ses mains. Plus personne derrière elle ne riait. Un sourire sadique, dément étira ses lèvres. Tout ce sang. Quel merveilleuse couleur. Le corps s’écroula au sol. Puis un rire s’échappa de sa gorge. Son regard se pose sur la marre de sang qu’elle venait de créer dans cette ruelle sombre. Don chef d’œuvre.

- Sa t’apprendra. Faut pas me mettre à bout de patience !

Puis, elle tourna les talons et passa à côté de ses petits chiens de poches qui étaient tous terrifié par ce qu’elle venait de faire. C’était la première fois qu’elle agissait ainsi.

- Non mais ! Vous vous magnez !? Aboya-t-elle.

Ils s’empressèrent de la suivre, ne voulant absolument pas la mettre plus en colère qu’elle ne l’était déjà. Un sourire étrange était peint sur son visage. Elle s’essuya les mains pleines de sang sur sa veste déjà, elle aussi, tâchés.

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- Mais putain !

Ses jambes la poussaient vers l’avant alors que son souffle se faisait court. Combiens de temps se ferait-elle encore coursé ?! Elle se sentait piéger, pour la première fois. Bon, faut le dire, elle était rechercher depuis déjà quelques temps. Mais la police ne la trouvait pas « si » dangereuse, donc ils ne la prenaient pas en « chasse » comme elle le disait si bien. Mais depuis son meurtre de la semaine passé, elle était devenue priorité. Les voitures de police affluaient de partout alors qu’elle tentait de fuir par les ruelles étroites qui les empêchaient de passé. Une bonne chance qu’elle était en forme et qu’elle était capable de courir. Elle ne cessait de courir dans ces dédales, ignorant ce qu’elle trouverait au bout. Une autre ruelle ou des voitures de police? Voilà comment elle vivait depuis quatre jours, depuis que le corps avait été découvert.

- Ils vont me lâcher quand, merde !

Elle tourna un coin. Tout ce déroula trop vite après ça. En un clignement d’yeux, elle se retrouva cul au sol, une douleur étrange au niveau du front. Jurant dans une barbe qu’elle n’avait pas, elle vit des pieds à sa hauteur. Montant son regard, elle découvrit un corps, puis un visage. Mais ce qui la frappa, ce fut l’insigne « policier » qu’il affichait.

- Oh mais putain !

Elle se releva et s’apprêta a décampé. Mais ça ne ferait que la rendre encore plus coupable de son meurtre. Elle était bonne menteuse. Et aussi très impulsive. Elle pourrait sûrement trouver un bon mensonge. Petite voix enroués, une petite larme a l’œil et quelques paroles auront sûrement leurs effets. Elle resta donc immobile, devant le policier qui ne semblait nullement motivé à faire son travail.